Les douleurs périphériques : membres inférieurs et membres supérieurs

L’ostéopathie à son intérêt pour traiter les troubles de mobilité des articulations des membres. De la même manière que les articulations de la colonne vertebrale, ces articulations peuvent subir des compressions excessives qui créent une adhérence des surfaces cartilagineuses lié à un effet « ventouse » et devenir douloureuse. Le cartilage de l’articulation peut s’abîmer (arthrose). Elle peuvent subirent des atteintes ligamentaires lors de mouvement trop ample (entorse). Elle sont également le siège d’atteinte tendineuses ou musculaires lors de traumatismes ou de phénomène d’hyper-sollicitations. 

Entorses

Une lésion ligamentaire avec instabilité ou associée à une fracture est une contre-indication à un traitement manuel ou ostéopathique et nécessite une immobilisation et parfois une prise en charge chirurgicale. Le fait de ne pas immobiliser favorisera des complications comme une entorse chronique car sans repos le ligament risque de mal cicatriser.
Ce type d’entorse nécessite également une prise en charge en kinésithérapie pour retrouver une musculature et une mobilité correcte ainsi qu’une bonne proprioception  : les capteurs présents dans les ligaments ont pu être abîmés et en faisant des exercices d’équilibres, on stimule les capteurs indemnes qui finissent par compenser. Cela permet d’éviter les entorses récidivantes ou une chute qui pourrait avoir des conséquences plus grave.

L’ostéopathie intervient après la phase de cicatrisation (immobilisation) pour aider à restaurer une bonne mobilité. On peut également avoir une action sur les douleurs qui peuvent persister et devenir chroniques après cette phase de cicatrisation. J’associe le plus souvent une approche complémentaire pour stimuler la cicatrisation. Ces douleurs persistantes sont souvent tenace et ne viennent pas uniquement d’un blocage articulaire.

entorse ligament latéral externe cheville droite
gonarthrose-arthrose genou

Arthrose

L’arthrose est une atteinte mécanique (non inflammatoire) liée à une usure du cartilage. Cette usure est favorisée par les contraintes excessives qui créent trop de pression sur une partie ou l’ensemble des facettes articulaires.

L’arthrose est favorisée par les chocs répétés subits par les articulations, par le surpoids, par les déformations des membres (varum, valgum), la chirurgie, les fractures ou les traumatismes importants.

Il peut également exister une prédisposition génétique.

L’ostéopathie est intéressante dans l’arthrose débutante et modérée. Elle n’est plus efficace dans l’arthrose sévère. L’ostéopathie ne répare pas le cartilage mais peut soulager les symptômes en redonnant de la mobilité aux articulations et aux tissus péri-articulaires ce qui diminue la pression locale.

Tendinopathies (Tendinites)

Les localisations sont nombreuses, les tendinites touchent les tendons des membres :

Pour le membre supérieur :

  • épaule : tendons de la coiffe des rotateurs (supra-épineux, sous épineux…), tendon du long biceps

  • coude (épicondylite ou tennis elbow, épitrochléite)

  • poignet (Tendinite de De Quervain, Tendinite des extenseurs communs des doigts…)

Pour le membre inférieur :

  • hanche ou coxo-fémorale (tendon du moyen fessier, tendon des adducteurs ou pubalgie…)

  • genou (tenseur du fascialata ou syndrome de l’essuie glace, tendon rotulien, patte d’oie…)

  • cheville (tendon d’achile, des fibulaires…)

Elles sont liées à une atteinte du tissu tendineux par hyper-sollicitation (gestes répétitifs, sur-utilisation par la pratique d’un sport..) ou par traumatisme (chûte, vibrations…).

Les traitements :

Pseudo repos en évitant les gestes douloureux pour favoriser une cicatrisation. L’immobilisation est utilisée uniquement lorsque les douleurs sont trop intenses car elle entraîne une ankylose (enraidissement) de l’articulation et une fonte musculaire. La raideur est dûe à la fabrication excessive de collagène par les fascias qui fixe l’articulation concernée.

Traitement médicaux : anti-inflammatoire, kiné, glace…

L’ostéopathie peut détendre la chaîne concernée afin de diminuer les contraintes s’exerçant sur le tendon abîmé et améliorer la mobilité.
Ps : Les douleurs tendineuses et ligamentaires peuvent être tenaces car les ligaments et les tendons ont plus de difficulté à cicatriser (mal vascularisés).

J’ai développé avec une approche efficace qui stimule la cicatrisation de ces zones.

tendinopathie muscle tenseur du fascia lata droit (TFL) - syndrome de l’essuie-glace
tendinopathie-tendinite coiffe des rotateurs epaule droite
fascia avant et après plâtre

Fascias avant et après trois semaines de plâtre.

Image de Robert Schleip et de Werner Klingler

Image du Docteur Jean-Claude Guimberteau. J’en profite pour lui rendre hommage pour ses travaux sur les fascias.

Les Fascias ou tissu de soutient

Les fascias sont faits de tissus conjonctif et enveloppent nos muscles et nos organes. C’est un réseau fibrillaire complexe interconnecté. Ces fibrilles sont précontraints humides et lubrifiés. Ils sont les principaux responsables du phénomène de chaînes mécaniques, que l’on retrouve dans le corps humain. Ils sont innervés et peuvent devenir douloureux. Leurs atteintes expliquent en partie la raison pour laquelle on peut avoir très mal au dos avec un scanner ou un IRM parfaitement normal.

Les approches manuelles (ostéopathie, chiropraxie…), la kinésithérapie, l’activité physique ont une action bénéfique sur les fascias.

L’inactivité, les traumatismes, le manque de mobilité peut les densifier de manières excessives.

L’aponévrosite plantaire

L’aponévrose plantaire est un fascia qui peut qui peux être atteint le plus souvent au niveau de son insertion calcanéenne (l’os du talon). Il subit la pression de tout le poids du corps. C’est l’extrémité inférieure de la chaîne postérieure. Avec la chronicité, il peut se calcifier, on observe alors une épine calcanéeenne à la radio.